Les bateleurs de Haute-Auvergne

Vers l’an 990, entre Aurillac, le Puy-en-Velay et Conques, de nouvelles bornes firent leur apparition à certains carrefours. Le populaire les surnomma aussitôt Lou Bateleur, mais dans les contes traditionnels, on les croise aussi sous l’appellation de Colonnes de Mercure… Elles signalaient des croisées de chemins particulières, où la route se divise en deux voies conduisant au même endroit; la première menant sans détour à destination et la seconde dite «aventureuse» offrant la possibilité de croiser, au fil des bosquets et vallons, fées malicieuses, mages savants, gnomes facétieux, ou… Commanderie templière. La seule trace historique de ces Bateleurs est un édit du Parlement d’Auvergne du 21 mars de l’an 1000 qui, décrivant l’objet et sa fonction signalétique si particulière, ordonne «de coucher ces représentations sous trois pieds de terre afin de favoriser à nouveau la circulation des marchands et colporteurs.» À ce jour, il ne reste que deux exemplaires répertoriés de Bateleur: un qui se transmet de mère en fille –depuis l’an mil– dans une famille de Fridefont en Auvergne et l’autre, qui est exposé au Musée de la Superstition à Yedüåbøgrãd—.

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